La Grossesse 

Ma grossesse se passe bien et sans grande particularité. Ensuite, vient l’heure de rencontrer Leyna, mais, tout ne se passe pas comme prévu. Elle supporte de plus en plus mal les contractions et son cœur commence à ralentir. C’est à ce moment que je commence à pleurer… Je ne veux pas perdre mon bébé ! Soudainement, elles se regroupent autour de moi, sage femme, infirmière, anesthésiste, et la gynécologue. Elle me dit que ma fille est en détresse et qu’il faut agir VITE !!!

La Naissance de Leyna

Elle ne fait pas de césarienne car elle est là, ça y est. Mais elle ne crie pas ! Subitement, je pleure, je sais que quelque chose ne va pas. Heureusement, la sage-femme la manipule et elle finit par crier, ce petit cri que j’espérais tellement. Après son examen, elle me pose Leyna sur moi.

Les Premiers Jours à la Maison

On rentre à la maison quelques jours après. Leyna pleure déjà beaucoup à la maternité, mais je me dis que c’est normal, l’accouchement a été éprouvant pour toutes les deux. À la maison, c’est la même chose, elle pleure énormément, ne dort quasiment pas. Elle ne s’endort qu’à la tétée et dès que je la pose, elle hurle. Sur le moment, je pense que c’est un BABI, bébé au besoin intense. Donc, je ne cherche pas plus loin.

Les Premiers Signes

J’essaye de la mettre en écharpe de portage, mais elle déteste ça. Ensuite, j’ai tenté le bain, mais c’est pareil. Rien ne l’apaise à part la tétée. De plus, Leyna est un bébé qui ne sourit pas. Ça m’a beaucoup marqué et attristé. Elle ne rigole pas non plus. Pas du tout d’areuh, rien de tout ça. Je me mets devant elle, mais elle ne me regarde pas. Quand je l’appelle, elle n’a aucune réaction.

Le Doute

J’en parle à mon mari qui lui me dit que je suis une “maman poule”. Elle n’a que 2 mois à ce moment-là et tout le monde me dit que j’en fais trop. Néanmoins, je le sais, j’en suis sûre au plus profond de moi, quelque chose est différent chez ma fille. Par ailleurs, je crois même qu’elle a une mauvaise vue ou une mauvaise ouïe…

La Consultation Médicale

Je fais vérifier, mais le médecin me dit d’arrêter de m’inquiéter, elle est trop petite….

Début des Inquiétudes

Le temps passe et, progressivement, je remarque bien qu’elle n’évolue pas comme son frère et sa sœur. Toutes les compétences qui sont censées s’obtenir naturellement comme passer du dos sur le ventre, position assise, quatre pattes, etc. Elle n’y arrive pas sans notre aide. Par conséquent, je continue de dire au médecin que ça n’est pas normal. Et toujours le même refrain… Je suis trop inquiète, il faut que je la laisse aller à son rythme. Je comprends à ce moment-là que ça va être NOTRE combat.

Évolution et Signes Inquiétants

Je l’observe alors attentivement, elle grandit et ses acquisitions ne se font pas ou alors avec notre aide. Elle a maintenant 1 an et ne fait toujours pas de 4 pattes, ne tient pas bien assise, aucun babillage, pas de pointage du doigt, beaucoup beaucoup de cris et de pleure. En outre, elle fait des choses « bizarres » elle se tire les cheveux, tire sur ses cils, s’enroule ses oreilles pour former un bouchon et ne plus entendre, regarde la lumière sans arrêt, se gratte la peau jusqu’au sang, refuse que quelqu’un d’autre que moi l’approche, la regarde ou la touche…

L’Intensification des Symptômes

Et je pense que j’ai eu ce “privilège” car en l’allaitant elle était obligée d’être contre moi et dans mes bras. Les mois passent et, inévitablement, les “signes” s’intensifient ! Par exemple, elle se jetait violemment par terre la tête la première, cogner ses talons tellement fort par terre qu’elle en avait des bleus… Je ne comprenais pas pourquoi j’étais la seule à voir que ma fille était différente.

La Prise de Conscience

Puis un jour avec mon mari nous allons rendre visite à sa maman, Leyna avait environ 15 mois. On y voit un enfant de 1 an donc plus petit qu’elle. Il rigolait, jouait au ballon, nous faisait coucou, pointait du doigt… J’ai regardé mon mari, nous n’avons pas eu besoin de parler, on s’était compris. Notre fille est différente !!!

La Quête de Réponses

Déterminée, je suis allée encore dire au médecin que Leyna avait des “toc” et que je suis sûre qu’elle est AUTISTE ! Donc soit-il m’aide, soit je vais venir tous les jours.

Le Diagnostic

Et là enfin, petit à petit, tout se met en place jusqu’à enfin le jour où, après une multitude de bilans, la pédopsychiatre me dit : “Asseyez-vous madame. Votre fille Leyna a 18 mois et elle présente un autisme sévère avec une déficience intellectuelle associée qui engendre un retard global…” Enfin, après tout ce temps, on a des mots sur ce comportement différent…

L’acceptation

À ce stade, l’acceptation est immédiate par contre ça ne l’ai pas pour le papa. En effet, il est difficile d’entendre que votre enfant a des difficultés importantes. Néanmoins, avec le temps, j’ai commencé à comprendre et à accepter la réalité de Leyna. Cela n’a pas été une tâche facile, mais pour son bien, il était essentiel d’accepter et de comprendre.

La Suite du Parcours

Depuis le diagnostic, notre quotidien a changé. Nous avons dû adapter notre environnement, nos habitudes, enfaite c’est tout notre quotidien qu’on à du modifier. Malgré les défis, nous continuons à nous battre pour qu’elle ait une vie aussi normale que possible. Nous cherchons constamment des moyens de l’aider à progresser et à se développer à son rythme. Par-dessus tout, nous aimons Leyna telle qu’elle est, et nous sommes fiers de chaque petite victoire qu’elle réalise.

Ma fille est autiste et parfaite !